Etre avocat ?

L’avocat doit donc faire preuve de beaucoup de patience. C’est la première dot exigée de ceux qui embrassent cette profession en Italie : patience dictée par “savoir attendre le temps”, pour faire face à la bureaucratie et aux inefficacités des tribunaux ou des fonctions publiques, pour gérer la variation des facteurs d’une affaire, pour mélanger les cartes et les reconstruire, pour commencer un nouveau niveau de jugement après un échec dans la phase précédente. L’étude même d’un cas demande beaucoup de temps, l’utilisation de ressources physiques et économiques (achat de livres, bases de données, revues, etc.), la recherche de jurisprudences antérieures, la lecture de traités et de notes, l’approfondissement et la sédimentation des concepts.

La deuxième qualité qu’un avocat doit avoir est l’humilité. C’est un métier où chaque jour on apprend quelque chose de nouveau : non seulement parce qu’il y a beaucoup de données et d’informations à stocker, mais aussi parce que chaque jour il y a de nouveaux jugements, lois, circulaires, décrets. Ce dernier matériel place tous les avocats devant la même ligne de départ tous les jours, jeunes et vieux, obligés d’étudier comme s’ils étaient encore à l’école. Bref, une course qui se poursuit sur les fronts précédents, mais qui en ouvre toujours de nouveaux. Seuls ceux qui sont humbles se documentent eux-mêmes, s’informent, approfondissent leurs connaissances, ne tiennent rien pour acquis, observent, apprennent de cela et aussi entendent et lisent de leurs homologues.

Si l’on considère que le procès moderne est maintenant complètement écrit (il reste peu d’oral), la troisième dot d’un avocat peut paraître, pour beaucoup, une surprise : la synthèse. Il y a ceux qui croient encore que l’avocat doit être prolifique, ampoulé, baroque et que, pour convaincre, il doit utiliser tout l’arsenal des mots dans un vocabulaire. Rien de plus faux : seule la simplicité est convaincante. Et la simplicité est basée sur quelques mots, directs et immédiats. Si vous voulez vous convaincre de la justesse de vos arguments, vous n’avez pas besoin d’entrer dans les mots : vous n’avez qu’à vous préoccuper de la clarté de votre raisonnement et de votre présentation. Schéma comme une opération algébrique. Immédiatement comme une flèche. Il faut se mettre à la place du lecteur, respecter le (peu) de temps qu’il nous consacre et humblement (encore cette qualité) savoir si notre discours est vraiment compréhensible ou non.

Voir aussi : https://ewm.swiss/fr/expertises/d%C3%A9veloppement-web-mobile/commerce-electronique

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